Aux anges grâce aux revêtements de façade en céramique

De nombreux atouts

L’entreprise Drooghmans a toujours constitué un pionnier dans le domaine des techniques de façade et c’est à nouveau le cas de nos jours avec les plaques céramiques de minimum 1 x 3 mètres. “Leurs qualités techniques et esthétiques font de celles-ci le matériau rêvé pour revêtir les façades ventilées.” Selon Sven Drooghmans, directeur de Drooghmans Geveltechnieken, les plaques XXL fines satisfont à toutes les exigences de l’architecture contemporaine.

“Elles permettent des variations pratiquement infinies. En matière de durabilité et de facilité d’entretien également, rares sont les matériaux pouvant rivaliser avec la céramique. En outre, les imitations de pierre naturelle deviennent de plus en plus belles avec les années. Et vu leur faible poids, ces plaques fines présentent également un rapport technique/prix très intéressant.”

Pas de prise de risque

Autant de raisons pour lesquelles l’entreprise de Balen applique de plus en plus souvent des plaques céramiques XXL sur les bâtiments. “On constate une tendance claire à ces plaques fines et on sent que la demande continue d’augmenter”, ajoute Sven Drooghmans. Pour celles-ci, l’entreprise a développé son propre système.

“Nous ne collons jamais les plaques sur chantier, parce que les conditions y sont tout sauf idéales: beaucoup de poussière, temps trop froid ou trop chaud, etc. Vous ne m’entendrez pas dire que c’est impossible, mais je ne préfère pas prendre le risque. C’est pourquoi nous réalisons toujours les assemblages collés dans notre atelier où nous pouvons créer un environnement conditionné et pauvre en poussière, avec une température constante entre 15 et 20°C. Une fois les plaques céramiques XXL collées sur les profilés porteurs en aluminium, les panneaux de façade prêts à poser sont accrochés via des crochets à une structure sous-jacente qui se fixe au mur porteur du bâtiment. Le fait de pouvoir régler facilement celle-ci permet aussi de maîtriser la dilatation de la plaque.”

Pas de surprises

L’entreprise spécialisée fait réaliser des tests sur chaque nouvelle plaque dans le laboratoire d’un fabricant de colle. Même les profilés sont régulièrement soumis à des tests. “De telle sorte que nous n’avons pratiquement jamais de surprises pendant ni après les travaux.”

L’entreprise Drooghmans pose uniquement des façades ventilées. “Nous permettons à la façade de condenser, parce qu’il y a toujours de l’espace pour assurer la ventilation.” Le fait que les plaques soient toujours collées à la verticale a également ses raisons, explique le directeur. “Si nous collions les plaques à l’horizontale, de l’eau de condensation pourrait se former au dos et stagner dans l’un ou l’autre trou de colle. Avec le risque de graves conséquences en cas de gel. En collant les plaques à la verticale, vous excluez ce problème.”

Vu que la réglementation PEB nous oblige à prévoir des épaisseurs d’isolation toujours supérieures, l’écart entre le panneau de façade et le mur porteur augmente et devient donc plus difficile à couvrir, ce qui joue à nouveau en faveur des plaques céramiques plus légères: réduction des coûts de matériaux pour la construction, possibilité d’accrocher de plus grandes surfaces à la façade et, pour l’entretien également, il n’existe pas de meilleur matériau que ces plaques céramiques. Même si je voudrais ajouter ici qu’il n’existe pas de façade 100% sans entretien, comme osent parfois le prétendre certains fabricants.”

Peu d’alternatives

Avec une épaisseur de 3 mm, le choix des systèmes de suspension pour les grandes plaques céramiques reste relativement limité. “Nous optons chaque fois pour le collage, mais les alternatives ne sont pas nombreuses. Avec des plaques céramiques de 4, 6 ou 8 mm d’épaisseur, vous pourriez opter pour les systèmes de fixation que nous utilisons pour la pierre naturelle ou les carreaux céramiques plus épais, avec des ancrages mécaniques vissés. La question ne nous a pas encore été posée, mais je peux vous assurer que cela coûtera plus cher au client. Au niveau du rapport technique/prix, le collage des grandes plaques céramiques fines constitue la solution la plus favorable, ce qui constitue un critère décisif surtout en cette période de malaise économique.”

“Comme sécurité supplémentaire, nous avons aussi toujours recours à une petite astuce technique, que je préfère toutefois ne pas dévoiler. A côté de cela, nous constatons que les gens demandent de plus en plus souvent une seconde solution pour garantir la portance. Cette mesure de conception constructive supplémentaire doit permettre, si la colle vient à se désolidariser totalement, de maintenir la plaque en place et donc de l’empêcher de tomber.”

De préférence une épaisseur de 5 mm

Selon ses propres dires, Sven Drooghmans ne se mêle jamais du choix du matériau pour revêtir la façade. “Nous laissons ici la totale liberté au client. S’il s’avère qu’il est confronté à un dilemme, j’ose alors parfois lui recommander des plaques céramiques. L’offre dans ce domaine est désormais extrêmement vaste. Par souci d’honnêteté, il me faut avouer que les plaques de 3,5 mm d’épaisseur ne sont à la longue plus rentables pour les hauts bâtiments. Le problème, c’est qu’il vous faut tellement de profilés aluminium afin d’obtenir une stabilité suffisante pour une telle plaque, que vous n’en retirez plus aucun avantage. Pas au niveau du poids, mais bien au niveau du prix de revient. Nous préférons donc tout de même conseiller une épaisseur de minimum 5 mm. Le prix de ces plaques un peu plus épaisses est un peu plus élevé, mais cela permet d’économiser sur les profilés. Et cela signifie aussi moins de colle et moins de crochets.”

Celui qui pose des matériaux céramiques de 120x360 cm en 3 mm d’épaisseur doit sacrément bien savoir ce qu’il fait, insiste le directeur de Drooghmans Geveltechnieken. “Les plaques sont assez fragiles; de telle sorte que le travail reste délicat jusqu’à ce qu’elles soient fixées. Il faut les transporter et les manipuler avec énormément de prudence, sinon elles se brisent. Mais une fois placées sur les profilés, peu de problèmes peuvent en fait encore survenir. La plaque bénéficie ainsi d’une structure qui va lui fournir sa stabilité.”

Atouts

Chaque façade que nous revêtons constitue un travail sur mesure, poursuit Sven Drooghmans. Les angles collés représentent pour lui le développement le plus important de ces dernières années. “Au lieu de scier les carreaux en onglets, ceux-ci sont tout simplement collés les uns aux autres.”

L’Hôpital Saint-Jean à Genk fut le premier véritable grand projet réalisé par l’entreprise Drooghmans avec des plaques céramiques de 120x360 cm. Comme réalisation beaucoup plus récente, on peut citer le revêtement de façade de la Salle Reine Elisabeth à Anvers, réalisée en 4 couleurs différentes.

“Non seulement ces plaques présentent un faible poids, mais elles offrent aussi tous les avantages de la céramique. Le fait d’avoir beaucoup moins de déchets de coupe forme un autre atout important. Et ces plaques sont par définition toujours renforcées d’un treillis d’armature en fibre de verre, ce qui est moins évident pour les carreaux plus épais. De plus, la motivation des gens qui doivent poser ces matériaux est décuplée parce qu’ils peuvent poser davantage de mètres carrés pour un poids moins élevé, ce qui rend le travail beaucoup moins contraignant.”

Pour ceux qui en douteraient encore, l’entreprise Drooghmans est ravie de l’apparition des plaques céramiques XXL.