Hans Zajac: "La reconnaissance que je ressens me donne beaucoup de satisfaction"
Polycaro: Pouvez-vous vous présenter brièvement?
"Je me suis enregistré officiellement comme carreleur sous le nom HaZet au 1er mars 2020. Je suis actif dans la vaste région autour de Mol. Avant, j’étais entrepreneur de jardins. Vu que je cherchais des solutions pour aménager des terrasses de manière experte et selon un planning déterminé, j’ai été intrigué en 2018 par la formation de carreleur (entrepreneur de travaux de sol et carrelage) au Syntra Genk. Cela faisait déjà un petit temps que je me posais des questions sur mon activité de l’époque, c’est ainsi que tout s’est mis en place. Après mûre réflexion, j’ai décidé d’investir dans cette formation de deux ans sous la direction de Willy Vos. Cet homme peut s’appuyer sur des années d’expérience pratique et est encore pleinement actif dans le monde du carrelage. C’est ainsi que je suis passé d’entrepreneur de jardins à carreleur. Un très bon choix que je n’ai pas encore eu à regretter un seul instant. Le carrelage colle en effet beaucoup mieux à ma personnalité rigoureuse et correcte. De plus, je ne suis plus dépendant de la météo ni des saisons."
Quel volet de votre métier trouvez-vous le plus chouette ou le plus complexe?
"La partie la plus chouette, ce sont les situations non-évidentes où vous devez trouver une solution qui soit techniquement bien exécutée tout en restant esthétique."
"L’aspect le plus complexe n’est pas tant lié au métier en soi qu’à l’entrepreneuriat en général. Idéalement, vous élaborez un business plan dans lequel vous définissez vos objectifs. Vous devriez ensuite continuer de confronter constamment vos décisions et vos clients/chantiers de façon cohérente à ces objectifs et éviter de tomber dans le canevas demandes-devis-chantiers. Ce n’est pas facile. Parfois, il sera préférable de refuser un chantier et de garder votre ligne de conduite que d’accepter tout ce qui se présente à vous."
Comment/où/grâce à qui perfectionnez-vous vos connaissances?
"J’ai déjà suivi quelques soirées d’information à la BITA et j’essaie de recueillir autant d’informations que possible en lisant de la littérature professionnelle comme Polycaro, notamment. Je pense que cette revue propose de l’information vraiment intéressante et vous enrichit en tant qu’homme de métier. Je me réjouis aussi de la sortie du cursus ‘Techniques de carrelage modernes’, mais je trouve aussi les interviews de collègues carreleurs valent vraiment la peine. Ces interviews constituent une source d’inspiration. J’aimerais aussi prendre le temps de parcourir tous les documents techniques relatifs aux travaux de sol et de carrelage du CSTC.
Je suis également l’offre de formations de près, et je suis récemment entré en contact avec un collègue de Pelt, Stefan Stessens. Je réalise un certain nombre de travaux pour lui et nous programmons régulièrement des briefings sur chantier. Lors desquels nous discutons de toutes les questions que je me pose et je reçois une multitude de conseils pratiques. Une situation idéale pour moi parce que vous recevez des informations directement applicables. Quand vous n’êtes pas directement issu du monde du carrelage, c’est le scénario rêvé. Je pense en effet très important d’acquérir de l’expérience pratique et de pouvoir consulter les collègues en cas de problèmes pratiques ou de questions.
De quoi aimeriez-vous faire votre spécialité?
"Je voudrais continuer à parfaire mes compétences dans les formats extrêmes, tant les très petits (XXS) que les très grands (XXL). Réaliser un chantier avec une cuisine ou une salle de bains totalement revêtue avec des carreaux XXL, tel est effectivement mon rêve pour l’instant. Je veux vraiment pouvoir évoluer pour devenir un carreleur proposant un haut degré de qualité et de finition, ce qui me permettra d’accomplir des missions requérant un tel niveau de qualité et de finition."
Avec quels matériaux préférez-vous travailler?
"Je ne travaille qu’avec la qualité. Je suis d’avis que des matériaux de qualité (tant les outils que les matières premières) déterminent le résultat final au moins pour moitié. De plus, cela procure aussi un bon sentiment tout en travaillant. Des outils qui font ce qu’ils doivent faire, j’apprécie vraiment cela. Je base mon choix sur la qualité, la disponibilité et le soutien du fabricant ou du fournisseur. Je veux sentir que j’ai de l’importance en tant que client, même si je ne suis peut-être qu’un petit client."
"Actuellement, je travaille souvent avec les produits des fabricants Omnicol et Montolit et Rubi pour les outillages, deux noms bien connus dans le monde du carrelage."
Y a-t-il un homme de métier qui vous inspire?
"Je m’inspire de tous les collègues qui effectuent leur travail avec passion ainsi que dans le souci de la qualité et des détails, qui se dévouent corps et âme à leur métier et qui ont aussi envie d’aider et de soutenir les autres. Ou, pour reprendre une citation que j’ai récemment lue: Quality is not an act, it’s a habit!”
Carreleur fait partie des métiers en pénurie, comment encourageriez-vous des collègues à suivre vos traces?
"Carreleur est un métier qui est tout de même plus diversifié qu’il n’y paraît à première vue. On a souvent la perception que vous vous agenouillez le matin, que vous posez des mètres et des mètres puis que vous ne vous relevez que le soir. Cette partie du métier existe évidemment aussi, mais ce métier peut représenter beaucoup plus si vous vous passionnez pour celui-ci. Vous pouvez rechercher une technicité et une qualité spécifiques avec lesquelles vous pourrez faire la différence. Vous pouvez vous spécialiser dans un certain type de carrelages (XXS ou XXL), ou dans un certain type de travaux tels que terrasses, salles de bains, rénovations complètes, etc. Ce faisant, chaque jour devient différent."
"En outre, je tiens à souligner une fois de plus que je suis très heureux de l'étape que j'ai franchie au début de cette année pour devenir un poseur de sols/carreleur indépendant. Après avoir travaillé pendant des années dans le secteur des jardins et de l'aménagement paysager, un tout nouveau monde s'est ouvert à moi ces derniers mois. Je ressens une énorme reconnaissance de la part des personnes pour lesquelles je peux réaliser les projets. Cela me donne beaucoup de satisfaction. En outre, je suis agréablement surpris par le professionnalisme de ce secteur fascinant."
Qu’est-ce qui fait de vous un carreleur 'fier'?
"Les sols et les murs figurent tout de même parmi les éléments de finition les plus visibles dans un bâtiment. Je me sens fier lorsque je peux livrer un résultat final esthétique et qualitatif qui tiendra des années, et dont je sais que le client sera satisfait de la finition. Lorsque le résultat est bon, cela fait de moi un carreleur fier!"
Qui est Hans Zajac en dehors de son travail?
"Je suis né en 1974, je suis sportif (je cours, je fais du vélo, je marche, je fais du canoë, etc.), et ma partenaire Sofie m'a donné 3 enfants."
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