Pas militaire de carrière, mais carreleur
En lui demandant comment lui est venue l'idée de devenir carreleur, nous avons entamé une conversation agréable.
"Cette question peut paraître difficile à première vue, mais il y a une logique derrière tout cela. Mon père nous ayant dit (à mon frère et moi) qu’il était possible de bien gagner sa vie dans la construction, à condition évidemment d’être prêt à travailler dur, j'ai décidé d'aller suivre des cours au VTI à Roulers. Je me suis vite rendu compte qu'en plus du gros œuvre, j'appréciais aussi beaucoup les travaux de carrelage. Cela a rapidement commencé à me démanger et, après ma dernière année, j'ai suivi 3 autres années en cours du soir au Syntra. J'y ai acquis beaucoup d'expérience grâce aux connaissances transmises par trois professeurs encore actifs sur le terrain au quotidien."
"En troisième et dernière année, j'ai eu Peter Goegebeur comme professeur, qui m'a motivé encore plus à rejoindre le segment du ‘Parachèvement’. Après avoir obtenu mon diplôme, j'ai immédiatement créé ma propre entreprise avec mon meilleur ami, d'abord comme indépendant complémentaire puis à titre principal. Entre-temps, cela fait 10 ans que je suis actif, j’emploie 2 collaborateurs et je me concentre désormais principalement le parachèvement total des nouvelles constructions. Soit un véritable package global, pour lequel je fais également appel à divers sous-traitants fixes. Naturellement, je collabore aussi avec mon frère, qui est devenu menuisier et qui, tout comme moi, a le souci du moindre détail."
Quels sont vos projets préférés?
"Les projets de nouvelle construction complets, presque exclusivement pour des particuliers. Je me charge donc automatiquement de tous les travaux de carrelage. À l'exception des activités de chape, que je sous-traite toujours mais que je suis de près. Je prépare d’ailleurs tous les supports en appliquant les tolérances les plus strictes. Je fournis tous les matériaux sur lesquels les carreaux devront être posés après séchage complet d’un primaire approprié."
"Mes travaux de carrelage préférés sont ceux que je réalise avec des carreaux céramiques XL et XXL. Les carreaux de 60x60 sont devenus pour moi des petits carreaux et m’intéressent moins. Je vise dès lors une clientèle disposant d'un budget plus important pour le parachèvement. Pour parachever les carreaux grands formats, je n'utilise jamais de profilés de finition. Je trouve beaucoup plus chouette de réaliser des découpes d’onglets et cela constitue d’ailleurs ma carte de visite en tant qu’artisan désireux de garantir une finition de qualité. Je travaille moins la pierre naturelle, sauf lorsque je dois réaliser une terrasse. Je veux quoi qu'il en soit continuer à mettre l’accent sur mon logo 'XXL'."
Avec quels produits préférez-vous travailler pour poser les carreaux?
"Je collabore généralement avec plusieurs marques fixes, comme Isox pour l'étanchéité ou Schlüter pour le chauffage par le sol et les murs chauffants dans les douches. Mes fournisseurs attitrés sont Vinckier à Dixmude et Interieurcenter De Keyzer à Furnes. C'est étrange mais vrai, les carreaux que j'achète chez eux se brisent moins pendant leur transformation. J'utilise pourtant de très bons outils de marques renommées. Mais je sais par expérience que certaines marques de carreaux sont parfois très difficiles à découper ou à percer."
"Sans aucune exception, j'applique toujours la technique du double encollage. Qu'il s'agisse de carreaux de plus petit ou plus grand format, peu importe."
Suivre régulièrement des formations complémentaires: une nécessité ou pas selon vous?
"Assurément. On n'est jamais assez vieux ou intelligent pour apprendre. Vu que les possibilités de formations complémentaires dans ma région (Dixmude) étaient peu nombreuses, j'ai rencontré il y a quelques années des professionnels expérimentés et quelques formateurs de BITA. J'ai suivi quelques formations du samedi où j'ai notamment appris à réaliser des onglets parfaits. Je recommande à tout le monde de suivre régulièrement des formations complémentaires. Les connaissances et l'expérience que j'ai déjà acquises chez BITA sont d'une grande valeur, notamment dans le domaine des carreaux XXL. Les formateurs y sont ‘ouverts’ et aiment transmettre leurs connaissances. Dans le métier de carreleur, il est tout simplement impossible d’avoir tout appris. Suivre les innovations constitue un must et reste incroyablement passionnant dans l’univers du carrelage."
Biographie Nick Vanderplas
- Né le 17 novembre 1992 à Volksmarsen (Allemagne)
- Loisirs: le foot et le travail
- Musique préférée: Coldplay et les années ‘80-’90. Mon père était un grand amateur de musique. Il a accumulé une collection de plus de 5.000 singles. J'ai encore son Juke Box de 1962 à la maison. Il fonctionne toujours parfaitement et nous écoutons encore chaque jour un de ses singles.
- Film préféré: Malheureusement, je n’ai plus le temps pour les soirées cinéma.
- Voyage préféré: Notre lune de miel à Gran Canaria avec mon épouse Eline. La prochaine destination dont je rêve n’est autre que l'Allemagne, où j'ai grandi lorsque mon père y était militaire. J'aimerais donc revenir brièvement à mes racines avec mon épouse et mes deux fils Arthur (5 ans) et Mathis (2 ans).
- Plat préféré: Un bon steak sauce champignons accompagné de délicieuses frites fraîches.
Quelles sont vos ambitions futures?
"Continuer à faire ce que je fais et aspirer encore plus à la perfection. Je trouve aussi très important d'anticiper très rapidement les demandes de prix. Les clients n'aiment pas attendre longtemps leur devis et veulent savoir rapidement quel prix leur sera demandé. Mes offres sont toujours aussi détaillées que possible afin que le client puisse parfaitement voir comment j'arrive au montant final."
"Les temps sont cependant plus durs. La durée de validité des offres de prix est plus limitée qu'avant, parce que certains fabricants ne peuvent pas ou peu laisser une marge de manœuvre par rapport aux hausses de prix. De plus, les prix des carburants ne cessent d’augmenter également. Lorsque je reçois la facture mensuelle pour mes trois utilitaires, cela fait mal. Et personne ne peut prédire combien de temps la crise va encore durer.
"Pourtant, je recherche autant que possible le juste milieu pour mes clients, même si certains prix continuent de s'envoler. C'est ennuyeux, mais on ne peut parfois rien y faire. C’est cela aussi, le métier d’artisan. Outre l'amour de la musique, chez moi, c’est surtout l’amour du métier qui prévaut!"
Y a-t-il autre chose que vous voudriez nous dire ou avez-vous une anecdote sympa?
"La musique constitue le fil conducteur à travers ma jeunesse, mon travail et mon avenir. Impossible d’exercer mon métier sans musique. Sans musique sur chantier, je ne peux tout simplement pas fonctionner normalement (rires)!"
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