20 ans de Polycaro : continuons notre belle rétrospective
Polycaro osera même aller plus loin que la jolie blonde sur le canapé avec des lèvres rouges sur le mur en arrière-plan – on vous en dit plus dans un prochain numéro. Non, le carrelage n'a jamais été une profession ennuyeuse.... La table des matières du troisième numéro en est une nouvelle preuve. Le cocktail d'histoires de fond, d’articles techniques, d'exemples pratiques et de tendances cool suscitait déjà un intérêt supérieur à la moyenne.
Le fondateur Erwin Ooghe figure même en personne dans cette même table des matières, immortalisé dans son rôle d’organisateur de Renospecto, le salon dédié au secteur de la rénovation, organisé à l’époque au Flanders Expo à Gand. Cette année-là, le salon annonçait accueillir une zone consacrée aux revêtements de toitures et de sol et ainsi qu’aux techniques de chauffage. Évoluant ainsi vitesse grand V avec son temps.
Grand format... ou pas
Aux côtés de l'actuel rédacteur en chef technique de Polycaro, Peter Goeghebeur, notre regard se pose sur l'article consacré aux carreaux grand format. "Vingt ans plus tard, il n'y a rien de nouveau sous le soleil", avançons-nous. Mais Peter nous fait remarquer d’emblée qu'à l'époque, on parlait de formats de 60 x 60 centimètres. Ce qui n'est rien du tout quand on sait qu'aujourd'hui, les clients n’hésitent pas à demander des méga carreaux de deux mètres sur deux. Il est intéressant de noter qu’à l’époque la tendance du "toujours plus grand" peinait à décoller. La raison ? "Il faut chercher du côté des prix", peut-on lire dans l'article. "La faible demande entraînait des coûts de production élevés, ce qui, en toute logique, limitait l’intérêt pour ces carrelages.” Il semble en outre que cet article ait inauguré la tradition des articles informatifs avec une base technique, qui allaient faire la réputation de Polycaro par la suite.
Merles blancs
"Les jeunes fiers de leur métier sont des merles blancs", laisse entendre Antoine Keulen en page 6. Antoine Keulen est une référence dans le métier, notamment parce que son entreprise a réalisé les finitions du centre commercial de Wijnegem. Mais dans son article, il se penche sur l’ambiance du secteur et évoque un contexte changeant, où il regrette ne plus jamais être contredit dans l'atelier, rappelant que ses anciens collaborateurs n’ont jamais hésité à lui faire remarquer ses erreurs à juste titre. Keulen est un artisan fier, passionné par le carrelage. "Quoi de plus beau que la fierté d’un sol bien posé?", conclut-il.
Pierre bleue... d’Irlande
Pour aider les carreleurs dans leurs tâches, le troisième numéro de Polycaro proposait un autre outil utile : la check-list de Fecamo, cartographiant la chape en détail avant de commencer les travaux. Polycaro a ainsi contribué à éviter les débats à l’atelier, grâce à des arguments étayés scientifiquement.
Plus loin, nous tombons sur une publicité amusante de Brinstone, vantant la pierre bleue irlandaise comme s'il s'agissait de fines tranches de charcuterie. Voir les Irlandais oser défier ainsi notre fierté nationale pourrait s’expliquer par les problèmes d'approvisionnement en pierre bleue belge de l’époque. Ce qui nie cependant le CSTC dans un article dédié au sujet : "Il est injuste d’affirmer que la pierre bleue belge n’est pas toujours disponible, ou dans toutes les dimensions."
On ne tape pas avec la molette !
Nous terminerons par quelques perles, comme : "Qu'y a-t-il à dire sur un produit comme le carrelage en céramique ? Pas grand-chose à première vue, même si l'on peut faire énormément de choses avec ce produit essentiellement simple." Ou encore : "Un fournisseur ne doit pas se contenter de présenter de beaux produits. (...) parce qu'un bon produit nécessite également une bonne compréhension." Enfin, par rapport à la manière dont les carreleurs traitent leur coupe-carrelage, le spécialiste commentait : "Nous avons régulièrement des clients qui parviennent à casser quatre molettes par semaine. Cette molette n'est pas faite pour frapper le carreau pour le casser !" Ne nous remerciez pas pour le tuyau, c’est gratuit.
Dans le prochain Polycaro, nous jetterons un dernier coup d'œil dans le rétroviseur et laisserons la parole à quelques personnalités marquantes de ces 20 dernières années