Dimitri De Saedeleer : la satisfaction après le doute

Dis-moi Dimitri, comment es-tu entré dans le métier ?

"Il n'y avait pas de plan derrière tout ça. Je suis menuisier de formation, mais par l'intermédiaire d'un bon ami, je me suis retrouvé dans le secteur des travaux routiers où je posais des briques et où je devais parfois faire du carrelage privé. J'ai d'abord perfectionné mes compétences de carreleur dans une activité secondaire, puis j'en ai fait mon activité principale il y a un an. Pendant la période de couronnement, cette étape a suscité beaucoup de doutes, mais maintenant je me sens plutôt satisfait. Le soutien très important de ma femme m'aide énormément. Entre-temps, mon beau-fils donne également un coup de main dans l'entreprise, ayant reçu une formation de menuisier, tout comme moi."

Quels sont, selon vous, les aspects intéressants et moins agréables du carrelage ?

"Les clients sont la réponse aux deux questions. Je déteste devoir décevoir quelqu'un parce qu'il m'attendait plus tôt, et dans certains cas, la patience est parfois de mise. En revanche, en tant que carreleur, vous travaillez sur un résultat esthétique. Lorsque vous voyez la satisfaction sur le visage du client et que vous recevez des compliments, vous savez pourquoi vous faites cela tous les jours. Je m'efforce toujours de parler au préalable avec le client pour éviter autant que possible toute ambiguïté et toute déception. Je suis le genre de personne qui veut bien faire les choses pour tout le monde, mais il n'est pas toujours facile de trouver de la compréhension pour des questions difficiles comme l'augmentation des prix des matières premières."

Quels sont les matériaux et les machines avec lesquels vous préférez travailler ?

J'ai récemment investi dans un nouveau coupeur de carreaux pour la découpe des carreaux, et je travaille avec Mapei pour la colle. Je suis entré en contact avec eux par le biais de quelques échantillons d'essai et il est vite apparu que c'était l'adhésif qui donnait les meilleurs résultats pour ma méthode de travail. Je n'ai pas de préférence particulière pour un type de carrelage donné. Mais j'ai déjà remarqué que parler avec des collègues est un bon moyen de découvrir de nouveaux matériaux.

En parlant de collègues, quel autre artisan admirez-vous ?

Ce que fait Wim Verkinderen m'inspire. Il s'agit d'un travail magnifique avec une attention toute particulière aux détails, mais il s'agit aussi d'un nom dans le monde. Pour couronner le tout, il vit également dans ma région. Les gens comme ça sont importants à admirer. Vous pouvez apprendre beaucoup d'eux.

Que faites-vous quand vous ne posez pas de carreaux ?

Je suis un footballeur dans une première équipe. Mais ce n'est pas toujours facile à combiner avec la pression exercée sur les articulations de mes genoux. Avec deux entraînements par semaine et un match le dimanche, il faut être affûté et le métier de carreleur peut être éprouvant.