Les 5 tendances pour 2024

Naturellement, nous avons entamé la nouvelle année avec de nombreuses bonnes résolutions et les plus grands espoirs. Mais plusieurs réflexions de l'année dernière pourront également nous servir de repères pour 2024. De quelles mouvances et tendances le secteur du carrelage et de la pierre naturelle devra-t-il tenir compte cette année?

La bonne nouvelle? Eh bien, 2023 a été moins dramatique qu'initialement prévu. Après la haute conjoncture durant les années Covid, tout le monde s'attendait naturellement à un ralentissement de l'activité, et même si celui-ci a été nettement plus palpable dans le secteur de la céramique que dans celui de la pierre naturelle, le creux a été moins profond que le pic qui l'avait précédé. Par ailleurs, la Belgique a été un des meilleurs élèves de la classe en Europe car, dans notre pays, les citoyens sont mieux protégés contre l'inflation et les taux d'intérêt plus élevés.

C'est aussi porteur d'espoir pour le secteur, car de nombreux maîtres d'ouvrage ne dépendent encore et toujours pas nécessairement des fluctuations des taux d'intérêt des crédits immobiliers. Quoi qu'il en soit, du point de vue commercial, il semble que 2024 s'achèvera sur un statu quo, avec une véritable relance seulement l'année suivante. Non, la rédaction ne dispose pas d'une boule de cristal poussiéreuse dans ses placards, mais les discussions de l'année dernière nous ont permis de deviner quels seront les sujets brûlants en 2024.

1. Emprunter redevient plus intéressant

La tendance était déjà perceptible à la fin du mois de décembre, lorsque les taux des prêts immobiliers étaient passés de 3,8% à 3,3% en un mois. Elle devrait se poursuivre, surtout en début d'année, puis stagner autour de l'été. Cela permettra à un plus grand nombre de personnes d'avoir accès à des prêts, ce qui stimulera le marché du parachèvement. En outre, certains partis politiques font pression afin que davantage de candidats puissent emprunter 100% du prix d'achat d'un logement.

2. Nécessité d'instaurer des règles uniformes en matière de perméabilité à l'eau

Le championnat d'arrachage de pavés organisé l'an dernier a déjà montré que les revêtements jouent un rôle majeur dans la lutte contre les inondations. Tout le monde réfléchit à des solutions techniques, mais les progrès pourraient être plus rapides si les réglementations dépassaient le niveau municipal. Davantage d'unanimité entraînerait une approche plus claire. 2024 sera-t-elle l'année où les actions nécessaires conduiront vers plus de transparence?

3. Développer la circularité

La céramique et la pierre naturelle peuvent être considérées comme des pierres angulaires du développement durable dans le secteur du bâtiment, ne fût-ce qu'en raison de la longue durée de vie du matériau, de son faible entretien et de la relative facilité avec laquelle il peut être recyclé en d'autres matériaux de construction, comme les briques dans le cas de la céramique. Mais l'essor de matériaux alternatifs à base végétale, comme la pulpe de maïs voire les lentilles d'eau, pourrait encore booster la tendance à la circularité si plusieurs projets pilotes pouvaient déboucher sur des productions de gros volumes cette année. Sur le front de la production, peut-être verra-t-on aussi de plus en plus de producteurs se tourner vers des fours à hydrogène à faibles émissions de CO2.

4. Un appel de plus en plus fort pour une meilleure formation

Le flux sortant est plus important que le flux entrant, et on constate également que les carreleurs sont moins intéressés par les formations complémentaires pour maîtriser les innovations et autres techniques. Est-ce là une conséquence de l'essor des tutoriels sur YouTube? Peut-être. Quoi qu'il en soit, la demande de personnel qualifié n'a fait que s'intensifier l'année dernière et ne semble pas près de se calmer en 2024, les parcours d'apprentissage dans les écoles techniques étant moins fréquentés par les carreleurs.

5. Une reprise de la concurrence de l'Orient?

Après une période de conquête agressive du marché aux allures de bulle de savon, la Chine n'a pas connu sa meilleure année. Cette période a été suivie d'un revers sous la forme d'une hausse vertigineuse des prix du transport par porte-conteneurs. Des réductions de prix sensibles ont rouvert les exportations vers l'Occident, même si les pirates ont refait leur apparition sur les routes maritimes, comme en Mer Rouge, entraînant une perturbation du marché.