Toit-terrasse asymétrique autour du penthouse posé sur des supports en tuiles
Nous allons recommencer par un petit bout de théorie, avant de nous intéresser de plus près à la pratique.
Diverses sortes de terrasses
On trouve trois types de terrasses à la côte belge:
- la terrasse ouverte sur terre-plein,
- le balcon à hauteur d’étage et,
- la terrasse de toit (parfois également appelé ‘revêtement de sol ouvert’)
La terrasse de toit est aménagée au-dessus du bâtiment et fait office, d’une part, de toit plat pour l’étage sous-jacent et, d’autre part, de zone récréative par beau temps. Cette terrasse sera accessible via une ou plusieurs pièces du bâtiment.
Les changements de chaleur (la rosée) constituent ici un élément important. Vu qu’un tel sol carrelé se situera généralement au-dessus d’un espace chauffé, il sera soumis à des fluctuations de température. L’isolation du bouclier du toit devra par conséquent se situer le plus près possible des carrelages collés afin d’exclure la formation de condensation. Un drainage performant revêt une importance cruciale pour assurer une longue durée de vie de la terrasse, mais il convient également d’empêcher d’éventuelles infiltrations d’eau dans les couches sous-jacentes. Pour les terrasses de toit, la couverture sera généralement constituée d’un roofing ou d’une membrane en EPDM (barrière d’étanchéité) posés en respectant une certaine pente.
Systèmes de plots
Cela fait déjà longtemps que la pose fastidieuse sur des petits sacs de mortier ne constitue plus la solution (globale) idéale. Tôt ou tard, du jeu se créera sur les sacs remplis de stabilisé. Il fallait donc trouver un système de préférence réglable et surtout stable, et qui n’endommage pas le support (lisez l’étanchéité à l’eau). Entre-temps ont fait leur apparition sur le marché différents systèmes de plots qui non seulement facilitent la tâche du carreleur, mais qui permettent également d’utiliser comme revêtement stable et qualitatif des carrelages grands formats. Nous pensons ici au système de Gumo Blocks et aux différentes marques de plots réglables.
Types de carrelages
On distingue trois sortes de carrelages pour réaliser des terrasses:
- les carrelages liés au ciment ou en béton;
- les carrelages en pierre naturelle non-poreux;
- les carrelages céramiques compacts.
Globalement, il sera préférable de ne pas opter pour des carrelages de terrasse de couleur foncée (et surtout pas noire) en raison de leur absorption de la chaleur, et les carrelages présenteront de préférence un format adapté afin, notamment, de limiter les dilatations thermiques et d’éviter la formation de fissures. C’est pourquoi il sera préférable de ne pas opter pour de trop grandes dimensions et les carrelages devront présenter une épaisseur suffisante afin d’assurer la résistance au bris et donc la sécurité en cas de poses ‘flottantes’.
Classe Pente
R9 3° – 10°
R10 10° – 19°
R11 19° – 27°
R12 27° – 35°
R13 > 35°
Les fabricants de carrelage se sont entre-temps lancés dans la production de carrelages céramiques en 20 et 30 mm (3 cm!) d’épaisseur. La norme ISO EN 10545-12 relative à la résistance au gel reste d’application, de même que la norme DIN 51130 qui porte sur la résistance au glissement (cf. tableau). La classe R10 sera dès lors généralement recommandée pour carreler les terrasses privées.
Terrasse de toit asymétrique
Concrètement, ces carrelages céramiques pleine masse peuvent être posés de trois manières: traditionnellement dans un lit de mortier enrichi de résines synthétiques, mouillé sur mouillé avec une barbotine appropriée contenant de la résine ou dans une colle à carrelage de type C2-S sur une chape durcie ou sur un autre type de support.
Le chantier qu’a suivi Polycaro concernait une terrasse de toit asymétrique autour d’un penthouse, comprenant la pose de carreaux céramiques de 2 cm d’épaisseur. Le support était constitué de lés de bitume posés avec un chevauchement, ce qui n’était pas directement favorable pour démarrer rapidement les activités de pose. Celles-ci nécessitaient aussi beaucoup d’opérations de découpe vu que les largeurs et raccordements ne pouvaient pas toujours être réalisés avec des carreaux entiers.
Méthode
La prise de niveau minutieuse de l’ensemble du toit (plat) a été effectuée non seulement pour déterminer le niveau du revêtement de finition, mais aussi pour calculer le nombre de plots nécessaires disponibles sur le marché en différents modèles. Il existe en effet plusieurs séries présentant des hauteurs diverses pour compenser les petites ou grandes irrégularités du support.
Grâce à un correcteur de pente (de 0 à 5%) ainsi qu’à un large éventail d’accessoires de fixation et d’écarteurs pour la largeur des joints, les travaux ont pu commencer. Après avoir placé des règles en aluminium aux extrémités reliées entre elles par un cordeau et avoir vérifié le tout au moyen d’un niveau à eau électronique, on a pu procéder à la pose de la première rangée (de référence). La pose du correcteur de pente a été contrôlée de temps à autre avec un niveau, surtout pour éviter des erreurs à la base. Parfois, le correcteur de pente a également été utilisé pour contrôler la planéité des carrelages proprement dits.
Technique de coupe appropriée
Nous avons surtout été frappés par la rapidité de la pose sur plots réglables, jusqu’au moment de la finition des bords. Difficile de découper des carrelages de 2 cm d’épaisseur sur mesure avec un coupe-carrelage ordinaire. Il a d’ailleurs fallu un petit moment avant de trouver la technique de coupe appropriée. En dernier recours, on a opté pour la technique du meulage à froid avec incision préalable. Cette incision était effectuée au moyen d’une disqueuse pour affaiblir la couche supérieure et éviter la formation d’éclats à l’extrémité du carreau. Le carreau était ensuite découpé définitivement au moyen d’un disque de grand diamètre.
Nuages de poussière
Le choix du disque approprié, surtout, revêtait une grande importance pour obtenir des carreaux à coupe nette sans que le carreau ne se brise à un endroit ou à un autre lors de la découpe. Un travail fastidieux et qui, en outre, provoquait des nuages de poussière, au sens littéral! Les Pays-Bas sont beaucoup plus avancés que nous dans ce domaine. Dans certaines conditions doivent être prises des mesures destinées à favoriser la sécurité et la santé des ouvriers et de leur environnement. Rubi propose ici une solution efficace: l’entreprise a conçu une planche de découpe manuel spéciale mais simple à utiliser qui permet de scier des bandes épaisses de carreaux d’un seul mouvement, et ce en toute sécurité et sans poussière…
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