Rex van Poppel: "Avant tout et surtout, il faut être content de son travail"
De la menuiserie au carrelage... Pouvez-vous nous expliquer cela, Rex?
"J'ai suivi une formation de menuisier-charpentier. Pendant la période Covid, j'ai fait le grand saut et me suis lancé comme indépendant. Cela a bien marché. Il y a un an, un ami m'a demandé de carreler un sol, ce fut une révélation... J'ai immédiatement trouvé que c'était un très beau métier et en suis tombé amoureux. Curieux comme je suis, j'ai absorbé toutes les informations sur ce métier comme une éponge. Je n'ai pas eu à chercher bien loin pour trouver toutes ces connaissances car mon père avait également été carreleur jusqu'à ce que son corps lui dise stop et qu'il rejoigne le fabricant de colle Omnicol. Entre-temps, j'ai commencé à travailler à mon compte et j'ai acquis le matériel nécessaire. Pour l'instant, je me trouve dans une phase de transition où je combine aménagement intérieur et travaux de carrelage. Mais dans mon planning, je donne la priorité à ces derniers car je les trouve plus chouettes. Peut-être la balance penchera-t-elle complètement au cours des prochaines années."
Qu'est-ce que vous trouvez plus chouette, exactement?
Le travail millimétré. Vous aspirez à la perfection et vous bénéficiez d'un résultat final esthétique et visible une fois le travail terminé. C'est aussi plus précis que la menuiserie. Et puis, il y a les retours des clients. Je n'ai jamais été critiqué pour mon travail de menuisier, mais c'est différent lorsque les habitants se répandent en éloges par rapport au carrelage. En tant que carreleur, vous êtes également le dernier à arriver sur le chantier. Si celui-ci est encore brut lorsque vous l'entamez, il est beau et totalement fini lorsque vous le terminez. Il faut surtout être satisfait de son travail. Si vous travaillez comme vous le feriez pour vous, le client sera lui aussi satisfait.
Vous envisagez une spécialisation?
Je suis seulement au début d'un long chemin et j'ai encore besoin de me frotter à de nombreuses techniques et sortes de carrelages avant de pouvoir me décider. J'ai par exemple encore peu d'expérience au niveau des grands formats ou de la mosaïque.
Vous dites que vous êtes très désireux d'apprendre. Envisagez-vous une formation complémentaire?
Oui, c'est le cas. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je lis Polycaro. Cela bouge beaucoup au niveau des innovations techniques, des nouveaux matériaux, etc. Et j'ai vraiment envie de rester à la page. Je ne suis pas de formation complémentaire spécifique pour l'instant, je suis surtout à l'affût.
Carreleur est une métier en pénurie en raison des contraintes physiques. En tenez-vous compte?
Oui, je comprends cela. On travaille beaucoup à genoux. En cela, c'est complètement différent par rapport à la menuiserie. Et, à travers mon père, j'ai également vu combien cela peut être physiquement éprouvant. Il a même fallu lui poser une prothèse du genou. Pour l'instant, c'est acceptable, mais je suis quelqu'un qui entretient son corps en courant et en faisant souvent du sport. Et je reste pour l'instant épargné par les carreaux lourds. Je fais aussi des exercices sur un tapis, etc.
Vous dites avoir acheté des matériaux et de l'outillage. Lesquels?
La colle, le coulis de jointoiement, la pâte..., viennent toujours de chez Omnicol - c'est obligé vu que mon père y travaille. Mon coupe-carrelage vient de chez Ruby, qui n'est peut-être pas la marque la moins chère - ni la plus chère non plus d'ailleurs -, mais elle propose des outils de très bonne qualité ainsi qu'un large choix. Mes meuleuses sont signées Bosch, et j'en suis également très satisfait. Je changerai peut-être un jour. Je suis très curieux dans ce domaine également et, en fait, la plupart des marques proposent du matériel de qualité.
Pour de nombreux entrepreneurs débutants, le planning est un véritable casse-tête. Pour vous aussi?
Je suis très flexible. Mais il est vrai que ce n'est pas facile. On voit souvent déambuler sur chantier des gens qui ne devraient pas y être. Sans parler des accords qui ne sont pas bien respectés. J'en tiens toujours compte dans mon planning et je calcule à l'avance un peu plus de temps que ce dont j'aurai normalement besoin.
Quel conseil donneriez-vous à d'autres débutants?
Le plus important, c'est de prendre du plaisir. Parfaire son apprentissage joue ici un rôle clef. Si vous considérez votre activité simplement comme un travail, la routine finira par s'installer. Mais parfaire son apprentissage permet d'entretenir la flamme de la passion.
Comment vous décririez-vous en dehors du travail?
Je ne suis pas différent par rapport au travail. Je suis calme, honnête et curieux de nature.
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