Un problème d'humidité ennuyeux se mue en litige

Traces d'humidité

Peu après la rénovation d'un immeuble de bureaux, le propriétaire a signalé des dégâts bizarres. La peinture neuve au-dessus des plinthes s'écaillait petit à petit, surtout dans les coins du bureau. Après avoir pris contacts avec l'entrepreneur à plusieurs reprises, une expertise contradictoire a finalement été organisée, pour laquelle les parties principales ont été convoquées sur place.

Le maître d'ouvrage, l'entrepreneur et le carreleur ont dû expliquer leur point de vue à un expert afin que celui-ci puisse se faire une idée claire des circonstances. L'emplacement des traces d'humidité jouxtait une terrasse en pavés de béton. Il s'avère également que les nouvelles fenêtres étaient plus grandes que les précédentes et que la terrasse était située plus haut que le sol intérieur. Après avoir retiré les plinthes, l'expert a procédé à plusieurs mesures d'humidité. Et les résultats ne mentent pas. De l'eau s'infiltrait bel et bien à l'intérieur.

Examen destructif

L'entrepreneur est passé à l'offensive en déclarant que c'est le maître d'ouvrage lui-même qui a posé la terrasse et qu'il est donc responsable du problème d'humidité. Selon lui, la terrasse est beaucoup trop haute et l'eau de pluie peut donc facilement pénétrer à l'intérieur. Le propriétaire se défendait en affirmant que l'installation de châssis de fenêtre plus grands avait provoqué une rupture de la barrière d'étanchéité. Telle était, selon lui, la cause du problème, d'autant plus qu'aucune modification n'avait été apportée au niveau des clinkers en béton lors de la repose de la terrasse. D'ailleurs, il avait enduit la maçonnerie de bitume précisément pour éviter ce genre de problème.

L'expert a demandé s'il existait des photos des travaux réalisés, mais la réponse fut négative. Un examen destructif s'imposait donc. L'expert a proposé de retirer les rangées de clinkers raccordées au parement, pour en savoir plus sur l'état de l'étanchéité. Toutes les parties étaient d'accord.

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La cause a été rapidement trouvée

Dans de tels cas, il n'y a pas d'autre choix que retirer des blocs de béton ou un seuil de fenêtre pour examiner de plus près comment se produit la migration de l'humidité. Ordonner un examen destructif et chercher plus en profondeur la cause du problème s'avérait donc un mal nécessaire. L'expert était surtout préoccupé par le fait que la barrière d'étanchéité des murs intérieurs était située beaucoup plus bas que le niveau de la terrasse repavée. Après quelques chamailleries, on a constaté en retirant un seuil qu'en l'absence d'une étanchéité sur la maçonnerie souterraine, qui était très poreuse, l'eau s'était frayé un chemin par ce 'canal'. Il n'y avait pas non plus de bande d'étanchéité DPC au niveau du seuil!

La capillarité de l'ensemble et l'absence d'étanchéité efficace dans les couches sous-jacentes étaient donc clairement à l'origine de l'infiltration d'humidité à l'intérieur. L'entrepreneur général, qui avait sous-traité les travaux, et l'architecte, qui avait été chargé de superviser les travaux de rénovation, ont dû prendre leurs responsabilités et partager les frais de réparation. Y a-t-il une morale dans cette histoire? Peut-être plutôt un conseil: avant de poser des plinthes, commencez peut-être encore par mesure l'humidité...

Points d'attention pour la pose de plinthes intérieures

Ouvrez l'enduit jusqu'à la brique nue et jusqu'à quelques centimètres au-dessus de la barrière anti-humidité et environ 1 centimètre sous de la hauteur de la plinthe, selon le type de plinthe. Après avoir humidifié le mur, enduisez cette cavité avec du mortier au sable de Rhin enrichi d'un produit d'étanchéité. Installez les plinthes à au moins 3 millimètres du sol. Pour ce faire, il sera pratique d'utiliser de petites cales, des plaquettes de jointoiement ou un cordon. Pour la simple raison que la partie inférieure des plinthes devra toujours être parachevée avec un joint élastique de classe E.

Poser des plinthes avec de la colle à carrelage
Collez les plinthes avec une colle au ciment améliorée (C2 ou similaire). Grattez les joints, lavez les plinthes et, de préférence, remplissez uniquement les joints verticaux avec un mortier de jointoiement lié au ciment. En concertation avec le peintre, il sera conseillé de laisser la partie supérieure des plinthes ouverte afin qu'il puisse adapter la couleur du remplissage (généralement un mastic de jointoiement) à la couleur des murs.

Poser des plinthes dans du mortier
Dans ce cas, il conviendra d'enduire au préalable la surface démantelée avec un mortier résistant à l'humidité et de poser immédiatement les plinthes avec un mortier à base de sable du Rhin fin. Pour les plinthes absorbantes (poreuses), il sera préférable de les imbiber d'eau et de les laisser s'égoutter avant de les installer...

Points d'attention généraux:

• Enduisez les murs d'un primaire approprié;
• Préparez le mortier avec du sable, du ciment, des adjuvants (produit d'étanchéité) et de l'eau;
• Enfoncez la plinthe dans le mortier (contact en plein);
• Grattez les joints, nettoyez-les et remplissez-les uniformément.

Remarque:
Il est possible de poser des plinthes en pierre naturelle sensible à l'humidité de la même manière, par exemple, mais dans ce cas, vous pourrez utiliser uniquement du sable blanc et du ciment blanc. Il sera préférable de ne pas saturer les plinthes d'eau (risque de formation de taches). En fonction du type de pierre naturelle, vous pourrez toujours procéder à un essai au préalable.