VTI Ostende: une solide formation de carreleur

Le groupe scolaire Petrus & Paulus Oostende crée un climat scolaire chaleureux. En étroite collaboration avec diverses parties, telles que Collège, SJO, VTI et CLW, il vise à faire éclore des talents et, ce faisant, à créer une valeur ajoutée pour la société. Avec comme slogan 'L'unité dans la diversité'.

Mais c'est surtout son message qui donne à ce groupe scolaire son image professionnelle: "Notre mission et notre vision forment le phare, et nos valeurs sont notre boussole. Tous les acteurs scolaires ont pour mission d'élaborer les bons itinéraires. Ensemble, nous avançons comme une  seule et même flotte vers la même destination, mais avec des bateaux ou formations différents." Nous nous sommes concentrés sur un de ses départements, à savoir le VTI ou Institut Technique Libre, où Polycaro s'est penché sur la formation de 'Carreleur'.

Apprentissage et travail à temps partiel
 

Depuis l'année académique 2019-2020, l'enseignement flamand a lancé la 'formation en alternance' en tant que parcours à part entière dans l'enseignement secondaire. La formation en alternance est un système qui marie apprentissage à l'école et sur le lieu de travail. Depuis septembre 2022, les élèves de l'enseignement pour adultes peuvent également suivre une formation en alternance au Centre d'enseignement pour adultes. Les conseillers en formation soutiennent les apprenants pour la composante 'lieu de travail' de ces formations en alternance uniques. Le programme comprend deux jours à l'école, à savoir un jour de formation professionnelle et un jour de formation générale. Les trois autres jours sont passés et encadrés directement sur le lieu de travail chez un employeur.

"Ici, à l'école, les apprenants reçoivent les bases. Sur le terrain, ils peuvent alors se familiariser avec les nouveaux matériaux comme les carrelages XXL, par exemple, et les technologies innovantes", a déclaré l'instructeur principal Nick Vandeput, "En plus des techniques qu'ils expérimentent 'sur le terrain', les relations avec les clients et les collègues sont également importantes pour eux. Ils ne peuvent pas acquérir ce genre de compétences directement à l'école.

Chez un entrepreneur agréé

Pour former un apprenant suivant une formation en alternance sur le lieu de travail, l'entrepreneur doit être agréé. En effet, dans le cadre d'une formation en alternance, l'apprenant acquerra une grande partie des compétences sur le lieu de travail. Afin de pouvoir mener à bien la formation, un lieu de travail instructif et de qualité s'avèrera dès lors très important mais aussi nécessaire pour garantir à l'apprenant un avenir durable.

Pour être agréée, l'entreprise qui accueille un apprenant doit remplir plusieurs conditions. Vu que l'apprenant acquerra une grande partie des compétences dans l'entreprise, il est important qu'il s'agisse d'un lieu d'apprentissage de qualité où l'apprenant bénéficiera de possibilités d'apprentissage suffisantes. L'entreprise doit donc être en ordre en termes d'organisation, d'équipement professionnel et de conditions de sécurité pour permettre la formation de l'étudiant sur le lieu de travail, conformément au programme de formation.

Désigner un mentor

En outre, l'entreprise qui accueillera l'apprenant doit avoir disposer de moyens financiers suffisant pour assurer la pérennité de ses activités. Cette exigence est motivée par un souci de stabilité de l'entreprise afin que l'apprenant puisse y effectuer sa formation. Cela concerne, par exemple, la solvabilité, la viabilité économique et les conditions de sécurité.

En outre, il va de soi que l'entrepreneur ne doit pas avoir fait l'objet de condamnations qui pourraient compromettre la formation ou qui seraient de nature à empêcher l'entreprise de garantir un bon cadre d'apprentissage pour l'apprenant. Comme, par exemple, des condamnations liées au droit du travail ou à l'ONSS.

Il faut également désigner au moins un mentor qui sera responsable de la formation et de l'encadrement de l'apprenant sur le lieu de travail. Cette personne a également des obligations. Vu qu'il s'agit d'une tâche importante requérant de nombreuses compétences, avoir suivi une formation de mentor est obligatoire avant de pouvoir effectuer les contrôles nécessaires sur le lieu de travail.

Atelier de pratique

Un espace a été aménagé au VTI d'Ostende pour les carreleurs afin de permettre aux apprenants d'apprendre toutes les techniques de base dans une simulation d'une salle de bains, notamment. "Outre l'apprentissage des outils, nous réalisons des chapes et une section de plafonnage comme support, afin qu'ils puissent poser des carreaux sur le support réalisé par eux-mêmes, précédé ou non d'un système d'étanchéité, par exemple", poursuit l'instructeur Nick Vandeput. "Nous accordons également beaucoup d'attention aux balcons et aux terrasses lors de la saison spécifique. Mais tout est assez basique. En effet, pour la pratique, nous ne disposons que d'un jour par semaine à l'école, mais ils peuvent ensuite facilement continuer dans les règles de l'art sur le lieu de travail."

Lorsqu'on lui demande si les employeurs sont aujourd'hui encore prêts à emmener un jeune inexpérimenté chez les clients exigeants d'aujourd'hui, Nick Vandeput répond spontanément: "Les employeurs doivent donner à nos jeunes volontaires la possibilité de maîtriser le métier de carreleur aussi bien qu'ils le peuvent. Par conséquent, il est important que l'entrepreneur prenne le temps de s'engager et qu'il assiste l'apprenant issu de la formation en alternance avec patience et des conseils pratiques corrects." Il ajoute encore que "la formation en alternance est très intéressante et étroitement liée au monde professionnel, dont les entrepreneurs - comme moi, d'ailleurs - perçoivent la valeur ajoutée. Les apprenants qui ne sont pas encore prêts à travailler peuvent mûrir sur les bancs d'école et toujours entrer dans ce système efficace plus tard."

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L'objectif de la journée au VTI

Trop souvent, les nouvelles techniques de construction innovantes ne sont pas communiquées à temps, estime l'instructeur en carrelage Nick Vandeput. Il suffit de penser aux moyens de levage modernes, aux métrés numériques, à la technologie 3D, etc... "L'apprenant lui-même doit également être ouvert, à l'instar de ceux qui veulent apprendre les vraies ficelles du métier sur le lieu de travail. En tant qu'instructeur, vous devez toujours faire face à des apprenants ayant des niveaux différents que vous devez essayer d'orienter individuellement dans la bonne direction et vers une vision appropriée".

N'est-il pas perturbant pour le maître d'ouvrage, c'est-à-dire le client, qu'un novice pose son carrelage? "Certains pensent en effet de cette manière, mais il faut tout de même donner aux jeunes une chance de montrer leur savoir-faire. L'entrepreneur doit les encadrer suffisamment. "Lorsque le résultat final est bon, il n'y aura jamais de problème. Certains clients ne sauront généralement même pas que les travaux ont été effectués par un apprenti carreleur. Et c'est de toute façon un honneur pour notre école."