Les écarts de couleur, tonalité et texture peuvent entraîner des litiges
Les carreaux céramiques sont des matériaux de finition destinés à recouvrir les sols, les murs et, même dans certains cas, les plafonds. La construction dans laquelle ils devront être posés dépendra de la compétence et de l'expertise de l'architecte et de l'entrepreneur, qui seront responsables du choix et de la mise en œuvre des matériaux de construction (maçonnerie, structure porteuse, dalle de sol, etc.), nécessaires comme base pour la structure (lisez: les couches sous-jacentes) d'un ouvrage en carrelage.
Le client-acheteur sera le décideur final au niveau de la détermination et de l'achat définitif des carreaux. Le bon choix dépendra du facteur qualité déterminant ainsi que de la durabilité de la surface à carreler. Les conseils d'un professionnel seront donc ici toujours plus que bienvenus, en partant du principe qu’on peut escompter des conseils avisés de la part du vendeur. Il s'agit donc d'une interaction entre, d’une part, un architecte (d'intérieur) compétent, le fournisseur, le carreleur/poseur expérimenté et, d'autre part, le consommateur non-professionnel.
Les carreaux céramiques sont des produits qui:
- sont désormais fabriqués de manière de plus en plus ‘écologique’ (faibles émissions lors de la production, utilisation de matériaux de récupération, etc.);
- sont disponibles dans une palette pratiquement infinie de couleurs, formats, décors et textures;
- sont fonctionnels et durables, et par conséquent économiques et avantageux à long terme;
- sont sûrs, hygiéniques et ignifuges;
- sont faciles à entretenir.
La qualité de la surface, en particulier la dureté (déterminée par l'échelle MOHS), fait référence à la résistance aux rayures, aux griffures, au poinçonnement et aux rainures. La dureté est souvent aussi associée à la résistance à l'usure (la valeur PEI attribuée aux carreaux émaillés), mais ces deux mesures ne sont pas équivalentes.
Un carreau présentant une classe d'usure 5 qui sera poli pourra par exemple perdre 2 points sur l'échelle de Mohs, en raison de la mise à nu des pores. Et cela influencera assurément la tonalité d’origine du carreau ainsi que son entretien.
Le parcours à suivre en quatre parties, à savoir l'étude du projet, la méthode de pose choisie, la charge d'utilisation et l'entretien, déterminera la durée de vie de la surface carrelée.
Revêtir un sol avec du carrelage comporte deux volets principaux, à savoir:
- créer un aspect esthétique, en ainsi valoriser la maison;
- la partie technique, qui englobe les connaissances de l’homme de métier, en l'occurrence celles du carreleur/poseur.
Ces deux fonctions sont fondamentales et essentielles: l’une ne peut exister sans l'autre, mais si un client est mécontent uniquement de l'aspect, la partie technique sera souvent aussi concernée.
Quelle est donc la différence essentielle entre la couleur et la tonalité d'un carreau? Si la couleur d'un produit est évidente, les carreaux céramiques sont souvent produits en différents ‘lots’. En raison de la différence de production, les carreaux d'un même type présenteront inévitablement des nuances différentes, bien qu’étant de même couleur. Ils pourront être soit plus foncés, soit plus clairs. Cela pourra parfois s'accompagner d'un écart au niveau de la texture superficielle.
Nuances de couleur des carreaux céramiques
Vous trouverez de nombreuses informations sur l’emballage des carreaux céramiques, comme les dimensions, l'épaisseur, le numéro de contrôle et/ou de référence, le modèle, etc., mais assurément aussi la couleur et la tonalité.
C’est parfois au niveau de cette dernière qu’il y aura des problèmes. Des nuances indésirables pourront apparaître non seulement lorsqu’il faudra recommander des carreaux par la suite, mais aussi si le carreleur n'a pas mélangé correctement les carreaux lors de la pose. Des écarts prononcés pourront être clairement visibles surtout à la lumière crépusculaire ou à contre-jour.
Mais comment évaluer les ‘défauts’ que peut présenter un carrelage? La NIT 237 du CSTC est claire à ce sujet. Vous trouverez au chapitre 7.2 ‘Aspect du revêtement’ le point de vue des spécialistes en la matière: "L’uniformité d’aspect d’un revêtement de sol carrelé est notamment déterminée par la couleur des carreaux et celle des joints ainsi que par leur vieillissement. La réception du revêtement s’opère à l’œil nu sous un éclairage naturel à une distance minimum de 1,5 m. Elle ne peut jamais s’effectuer à contre-jour ou sous un éclairage rasant." Lorsqu’une expertise doit permettre de se prononcer, il incombe à l’expert de juger si ce point de vue sera pertinent ou non.
"Quant aux carreaux présentant des nuances de couleur, la norme ne fournit aucune indication. Il importe donc que les parties se mettent d’accord, préalablement à la conclusion de la commande, sur un échantillon contractuel représentatif de l’aspect moyen et éventuellement sur les variations de teinte extrêmes qui seront tolérées. Lors de la pose, on veillera également à bien mélanger les carreaux et à utiliser, dans un même local, des carreaux issus d’une même fourniture afin d’éviter un effet de damier ou l’apparition de franges."
Par conséquent, il sera très important que le carreleur tienne compte de ce paragraphe avant d’entamer les travaux de pose et qu'il contrôle minutieusement la livraison des carreaux afin d'éviter des litiges similaires découlant d'une ‘gêne’ esthétique.
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